Quelques origamis seulement, j’avais imaginé recouvrir la maison de grues japonaises pour mes guirlandes polonaises. Pourtant j’avais emporté ma boîte de papiers avec la ferme intention de travailler. J’ai un peu travaillé, un chouia comme on dit chez nous…

C’est pas facile de travailler quand il fait chaud, comment font les corses et les marseillais à votre avis? Ils ont inventé la sieste à rallonge alors ça donne des journées qui commencent à 9H et se terminent à 11H pour le pastis. Voilà tout est dit! c’est le temps que j’ai eu pour travailler alors vous imaginez bien que je n’ai pas beaucoup produit, un chouia!

Mais pour ne rien vous cacher si j’ai traversé la France de haut en bas ce n’est pas spécialement pour travailler, mais surtout pour retrouver la maison de Bonne-Maman, pas la mienne, celle de JB. Bonne-Maman a déjà 97 ans mais garde son brushing et sa barrette quoiqu’il arrive. J’ai donc fait un bain dans ma belle famille toute seule, enfin je veux dire sans JB mais toujours accompagnée de mes acolytes-hauts-comme-trois-pommes.

Dites moi qui va passer ses vacances dans sa belle famille sans son mari par pur plaisir? Ah oui d’accord tout de suite y a moins de monde.

Dans cet ancien prieuré on y trouve une grande famille, un peu originale, bruyante et surtout chaleureuse. Des oncles et tantes, des flopées de cousins et des chiens! L’activité principal étant de ne rien faire et de siroter son café des heures durant, il aurait été mal venu que je travaille d’arrache pied tous les jours. Je me suis donc mise au rythme familial avec un plaisir non dissimulé. Ne rien faire que de papoter sans fin, profiter de chacun, pouponner un peu, paresser beaucoup. Chercher l’ombre du micocoulier ou du mûrier pour essayer de bouquiner sans être interrompue toutes les 10 lignes, un challenge difficile à atteindre quand la maison bouillonne d’enfants en tous genres. Je n’ai pas plus avancé mon livre que mes origamis mais j’ai gagné en moments d’échanges bien plus précieux que tout le reste.

C’était nos dernières vacances d’un été qui nous a vu traverser la France à plusieurs reprises. La rentrée est à notre porte et je n’ai pas eu le temps de regretter la Provence et la maison de Bonne-Maman. Le soleil picard nous darde de ses rayons et je plie les yeux rivés vers la Pologne. Oui je ne vous l’avais pas dit mais dans quelques jours Estampapier s’envolera pour participer au grand marché des créateurs polonais à Elblag en Pologne.

Qu’est ce que je suis contente et impatiente!