….de Nicolas Bouvier.
Il y a des livres qui marquent au fer rouge, quand d’autres sont oubliés à la dernière page tournée. J’ai fait la connaissance de Nicolas Bouvier et je suis marquée en plein coeur.
En allant à la bibliothèque pendant les vacances, je me suis adressée à un grand bonhomme assis derrière son ordinateur pour lui demander de me conseiller des livres de littérature japonaise. Son regard m’a fait comprendre que je devais être la seule dans ce quartier à lui demander une chose pareille. Après un moment d’hésitation il s’est jeté sur son écran à la recherche de la perle. S’est ensuite levé et parcouru les différents rayonnages de livres, tout en me parlant de ses livres et j’ai découvert un homme passionné qui parlait de chaque livre avec une connaissance qui me laissait admirative. J’ai bien essayé de lui faire comprendre que je débutais mais il ne m’écoutait plus, il était parti au Japon!
Je me suis laissée guider d’une allée à l’autre, découvrant chaque livre, écoutant ses conseils et heureuse de partager l’amour du Japon.
Je me suis retrouvée avec une dizaine de livres dont certains ont retrouvé leur étagère. Parce que j’aime passionnément lire mais concrètement je ne pouvais pas encore m’attaquer à la poésie japonaise alors que je commence juste à découvrir sa culture et quoiqu’on dise la littérature japonaise est parfois difficile à saisir. J’ai choisi des livres faciles à lire et à comprendre.
Je ne sais pas pour quelle raison j’ai gardé « Chronique japonaise » à lire en dernier, peut-être comme les enfants j’ai gardé le meilleur pour la fin.
Depuis une semaine je bois du petit lait, je voudrais ne jamais m’arrêter. Je découvre un baroudeur, racontant ses voyages comme il prend ses photos. Je l’imagine écrivant sur un carnet dans des conditions rocambolesques. J’ai découvert un Japon tellement différent de celui de Ruth Benedict qui est la référence sur le Japon. Ruth Benedict est allée chercher en profondeur l’âme japonaise. Avec Nicolas Bouvier les Japonais prennent vie, il cerne leur âme et leur coeur avec finesse et vérité; sans oublier un humour mordant pour nous touristes européens. J’ai suivi ses découvertes avec gourmandise. Je suis allée de ville en ville, d’une région à l’autre, d’île en île, désespérée de quitter chaque endroit et d’y laisser des rencontres chaque fois uniques.
Aujourd’hui je referme Chronique japonaise avec un pincement au coeur mais ce n’est que pour découvrir d’autres merveilles.
Quel enthousiasme ! Mais aussi…encore une fois, quel talent tu as pour écrire, toi aussi !
Baisers
Cesca
Merci Cesca,
l’origami mène à l’écriture, enfin je préfère dire une bafouille.
C’est aussi ce que je pensais en lisant cette chronique; Astrid n’est pas seulement une origamiste confirmée, sa matière grise est réellement là, et elle sait s’en servir !
Astrid, tu n’as pas cité la folle, la déjantée, l’allumée, la prolixe Amélie Nothomb; mais je vois que tu l’as empruntée elle aussi…. Elle en connaît un rayon sur le Japon ! L’as-tu lue ?
C’est bien joli tout ça, mais si les tulipes annoncent le printemps, les hirondelles aussi. Elles foisonnent ici, et les freesias sauvages enchantent nos sens.
Τα λέμε αργότερα !
Mais oui Amélie Nothomb fait partie de mes classiques, j’aime beaucoup sa manière d’écrire, c’est une écriture libre et ça fait beaucoup de bien. Quelle chance d’avoir déjà des hirondelles et des fleurs qui arrivent.
Bon printemps!
Ma chère Astrid, ton écriture est loin d’être une bafouille mais une vraie poésie inspirée.
Je sais le prochain livre que j’emprunterai !
Merci Washicat et bonne lecture!