C’était il y a quelques semaines et nous sommes parties entre filles (entendez mes donzelles et moi) à notre premier cours de calligraphie animé par l’association Shirakawa dont je fais maintenant partie.
Yukiko, Akiko et Yukiko étaient là pour nous initier et nous guider, heureusement car même pour moi qui ai longtemps tenu un pinceau dans les mains, j’ai trouvé l’exercice bien plus compliqué que je ne le pensais. Il faut des années pour maîtriser l’art de la calligraphie et après mon premier cours je veux bien le croire.
La position est primordiale, assis bien droit en face de sa feuille, le coude relevé (non pas pour boire) un peu mais pas trop, Le pinceau doit être complètement à la verticale, droit comme un i. Mais avant il faut abreuver son pinceau d’encre. Quand je dis abreuver c’est lui donner à boire pas une petite trempouille timide. Une fois le pinceau hydraté « y a pu qu’à »…
Non non attendez il y a un sens à respecter on commence en haut à gauche pour terminer en bas à droite. C’est parfait vous avez tout compris, parce que c’est pas si facile, enfin sauf si vous avez des bases en japonais, hein parce que sinon…
Une fois le pinceau posé c’est au poignet de danser (le pinceau toujours droit) avec vigueur, délicatesse et légèreté. Tout est codifié, rien n’est laissé au hasard enfin au début. Le tout sur du papier japonais.
J’ai passé pas mal de temps à essayer de maîtriser le coup du poignet et la pression sur le papier. Je trouve ça génial et si j’avais pu je serai restée toute la journée à faire danser le pinceau sur des kilomètres de papier. Seulement ma curiosité légendaire m’a poussée vers les autres tables pour regarder les autres élèves et découvrir certains qui s’évertuaient à gratter une pierre d’encre sur un petit réservoir d’eau. On a le choix d’être authentique ou pas. Il y a ceux qui comme moi font couler l’encre toute prête dans son bol et il y a les VRAIS qui fabriquent leur encre à l’huile de coude.
Je suis allée vers la table des enfants qui s’évertuaient à faire des oeuvres d’art, enfin si on regardait de plus près certains dont je tairai le nom ajoutaient des moustaches à Hollande sur le papier journal ou affublaient d’autres personnages d’une tenue carrément plus rigolote, ça sert à ça aussi la calligraphie.
Deux heures d’apprentissage ne sont qu’une mise en bouche et je reste sur ma faim. J’ai découvert le plaisir de remplir mon pinceau d’encre, qu’il en devienne gonflé, le tracé que je ne maîtrise plus du tout, ces formes qui prennent tout un sens encore bien maladroit sous mes doigts. J’en redemande encore!
Merci à Armel d’avoir organisé cet après-midi formidable, à Yukiko, Akiko et Yukiko pour le partage de leur culture qui sont une richesse pour nous.

 

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