Y a t’il quelqu’un ici que ne fait jamais le contraire de ce qu’il dit? Youhou? Alors? Non? Pas chez moi en tout cas, je suis la première à saboter mes principes, enfin de ce qu’il en reste hein, parce qu’il ne faut pas se leurrer, en prenant de l’âge les principes j’ai tendance à m’assoir dessus,  ça fait un bien fou et je ris de mon inconstance.

Vous allez vite découvrir le dernier principe sur lequel je me suis assise. La couleur…JAUNE! Des années durant j’ai claironné à qui veut l’entendre que le jaune ne mettrait jamais les pieds chez moi. Cette couleur acide qui me faisait mal au dent rien qu’à la regarder, elle n’était pas sans me rappeler mes années « pattes d’eph’ et col pelle à tarte ». Heureusement qu’il y a les photos pour attester ce par quoi nous sommes passés…Oui vous et moi, les quadras, on a bien connu les tendances des années 70, puis les pires années 80 et 90. Non mais quelle horreur, comment a t’on pu faire une chose pareille? Voilà pour moi le jaune fait partie de cette période, autant vous dire qu’il a fallu lui pardonner de le trouver laid et impardonnable. Il m’aura fallu trente ans pour faire la paix et l’adopter… 

Mais on a bien le droit de changer d’avis surtout quand on est une femme. J’ai commencé à aimer le jaune il y a quelques mois, par petites touches, je ne vais quand même pas me jeter dans une bassine de moutarde de Dijon dès le premier jour ou jeter des seaux de peinture jaune citron sur mes murs.

C’est à travers les bijoux Atelier Mizu-Shodô de Yukiko que j’apprivoise le jaune tant redouté, par petites touches. J’ai craqué pour ces magnifiques créations en mizuhiki.

Avec ses mots Yukiko nous explique comment elle est passée de la calligraphie aux bijoux en mizuhiki:

Ce qui m’a étonnée lorsque je suis arrivée en France, c’est de voir le mot ORIGAMI dans la rue, mon forfait de téléphone s’appelle ‘Origami star’ ! Et aussi de trouver des réalisations en origami dans des vitrines de magasin grâce à Estampapier et Washicat! J’étais très contente car l’origami est une tradition japonaise très en vogue en France. Ce qui est dommage c’est l’image du Japon qu’ont les français et on revient toujours à l’origami et surtout les sushis…. 

Depuis trois ans que je suis arrivée en France, j’ai remarqué une chose: les français aiment les emballages cadeaux qui viennent du Japon comme des boîtes avec des motifs, papier plié sur la boîte, petits sachets individuels etc … Au japon, l’emballage des cadeaux est très important car c’est une forme de politesse courante, pas de cadeaux sans emballage!!!

Au Japon qu’associons-nous à l’emballage? Selon moi, c’est le MIZUHIKI. Le Mizuhiki est une cordelette utilisée pour décorer l’emballage des cadeaux. Depuis le début du 7^ème siècle au Japon, on le fabrique en tordant un long papier qui est fixé avec de la colle. La tradition japonaise est riche en arts décoratifs: la céramique, les tissages, le travail du bois ou de l’or et bien sûr le papier washi qui est assez connu en France. Le Mizuhiki est un des arts décoratifs de création à base de cordelettes de papier tressé. Au Japon, l’enveloppe décorée avec la technique Mizuhiki est souvent utilisée. On le modifie et le modernise et c’est ainsi que je suis finalement arrivée aux bijoux. Je suis heureuse de partager avec vous cette tradition japonaise moins connue qu’est  le Mizuhiki.

Yukiko nous a fait découvrir des merveilles à notre dernière vente de l’Atelier Créatif. Car si j’ai choisi le modèle le plus sobre il en existe bien d’autres tous plus beaux les uns que les autres.

Sur son Instagram Atelier Mizu-Shodô vous pouvez découvrir ses différents modèles de boucle d’oreille, sautoir et bracelet.